Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma Traboule
Archives
13 décembre 2008

Le choc

Coup de téléphone hier d'une amie et presque voisine.
"As-tu lu La Croix ?" Non, je ne lis pas ce journal. Alors viens chez moi. Nous nous retrouvons autour de la UNE de ce quotidien. Grande photo et titre ;
"19 ans dans la rue".
Un énième article sur les SDF. Pas pour nous deux en tout cas. Il s'agit du témoignage d'un couple d' amis communs, à Élisabeth et à moi. Avec ces amis, elle est restée en relation  davantage que moi car ils ont quitté Lyon.
Avec Élisabeth je partage  la souffrance d'avoir un fils qui souffre de troubles psychiques car le sien souffre du même mal que le mien.
Je lis l'article. Nos amis sont aujourd'hui retraités :  lui, de l'industrie, elle comme infirmière.
Des parents ouverts, attentifs, aimants.
Pourtant leur fille aînée vit dans la rue depuis 19 ans et s'ils essaient de la suivre, de se battre, de trouver des solutions ils ne peuvent rien faire.
Cette jeune femme a eu il y a dix ans un petit garçon avec un autre marginal. L'enfant  a été confié aux grands-parents paternels : même milieu que celui de mes amis.
Dans cet article, nos amis témoignent sur deuxpoints qui peuvent aider à comprendre ce monde de la rue. D'une part que leur fille souffre de troubles psychiques graves et que la psychiatrie n'a pas de réponse. D'autre part qu'elle a reçu de nombreuses aides pour sortir de la rue, organismes auxquels mes amis rendent hommage. Rien n'a réussi car les troubles psychiques n'étant pas soignés, l'échec est inévitable.
30% des gens qui vivent dans la rue souffrent de maladie psychique. Et cette jeune femme dont la santé est fort dégradée et la vie ne tient qu'à un fil, a juste la lucidité de refuser de rencontrer son fils de dix ans pour qu'il ne voit pas dans quel état sa mère se trouve.
Que peut-on dire à ce petit garçon le jour de Noël ?

Publicité
Commentaires
D
Chère Rosa,<br /> j'ai lu ce billet le jour de sa parution et je ne savais que dire, je n'en sais pas plus aujourd'hui... mais je pense que ces souffrances d'enfants "difficiles" je les ai connues (et les connais encore).. la drogue, les nuits blanches, les absences... même des jeunes rebelles comme le nôtre te les font souffrir... j'aime la réponse de LP, je dirais que pour moi, il y a une solution et celle - là tu la connais, car nous en avons parlé... je prie tous les jours de ma vie pour mon fils, mes proches et tous ceux qui "écrasés" par la vie, souffrant d'on ne sait souvent pas quoi, puissent trouver avant tout la paix avec eux-mêmes et cela les amènera sans doute à la sérénité dont ils (elles) ont le plus besoin pour enfin commencer à construire...<br /> Depuis dix ans avec un ami écossais, Jim, ex pasteur et excellent ami en Dieu, nous prions pour mon fils communément..tous les jours...: depuis un an, mon (notre) fils vient régulièrement (4X déjà) nous voir avec ses deux charmantes têtes blondes" et ses enfants d'adoption..(4 en tout) et sa copine, maman des quatre, et nous en remercions le ciel... tout n'est pas fini pour autant, il ne "veut" pas travailler, c'est psychique, je n'en sais rien...mais ce "contact" reste un grand espoir de changement possible, quand, nous ne sommes pas là pour le définir mais pour y contribuer...<br /> Rosa, si tu vois les parents de cette jeune, dis-leur de persévérer, il y a une raison et une finalité à toute chose... LP ne me contredira pas, Choubine et Plume nous soutiendront aussi... "l'espoir de Noël" c'est certainement cela aussi... <br /> Voilà ce ne sont que des mots, ce que je craignais un peu en commençant à tapper sur mon clavier..., mais ils ont un mérite, comme ces jeunes, nos enfants, c'est d'exister !<br /> ... et à nous de les (faire) vivre...<br /> Bon dimanche à vous !
D
Chère Rosa,<br /> j'ai lu ce billet le jour de sa parution et je ne savais que dire, je n'en sais pas plus aujourd'hui... mais je pense que ces souffrances d'enfants "difficiles" je les ai connues (et les connais encore).. la drogue, les nuits blanches, les absences... même des jeunes rebelles comme le nôtre te les font souffrir... j'aime la réponse de LP, je dirais que pour moi, il y a une solution et celle - là tu la connais, car nous en avons parlé... je prie tous les jours de ma vie pour mon fils, mes proches et tous ceux qui "écrasés" par la vie, souffrant d'on ne sait souvent pas quoi, puissent trouver avant tout la paix avec eux-mêmes et cela les amènera sans doute à la sérénité dont ils (elles) ont le plus besoin pour enfin commencer à construire...<br /> Depuis dix ans avec un ami écossais, Jim, ex pasteur et excellent ami en Dieu, nous prions pour mon fils communément..tous les jours...: depuis un an, mon (notre) fils vient régulièrement (4X déjà) nous voir avec ses deux charmantes têtes blondes" et ses enfants d'adoption..(4 en tout) et sa copine, maman des quatre, et nous en remercions le ciel... tout n'est pas fini pour autant, il ne "veut" pas travailler, c'est psychique, je n'en sais rien...mais ce "contact" reste un grand espoir de changement possible, quand, nous ne sommes pas là pour le définir mais pour y contribuer...<br /> Rosa, si tu vois les parents de cette jeune, dis-leur de persévérer, il y a une raison et une finalité à toute chose... LP ne me contredira pas, Choubine et Plume nous soutiendront aussi... "l'espoir de Noël" c'est certainement cela aussi... <br /> Voilà ce ne sont que des mots, ce que je craignais un peu en commençant à tapper sur mon clavier..., mais ils ont un mérite, comme ces jeunes, nos enfants, c'est d'exister !<br /> ... et à nous de les (faire) vivre...<br /> Bon dimanche à vous !
R
Merci à vous Choubine, Plume et Louis-Paul qui passez sur ce blogue intime à l'écart de mon "café du commerce".<br /> <br /> Je pense que c'est l'occasion de se rappeler que le mal existe, que la souffrance existe et accepter de ne pouvoir le résoudre. C'est le cas de ces parents. accepter de rester dans la compassion.<br /> Vouloir éradiquer le Mal ce serait se vouloir tout puissants : ceux qui ont eu cette idéologie ont finalement été dangereux.
L
A lui "on" ne peut pas dire grand chose. De toute façon, il ne lira pas nos Blogs. Mais le témoignage des grands-parents, avec d'autres peut, peut-être éveiller certaines consciences? <br /> Le pire est la banalisation du malheur: Une pensé le temps d'une émission télé, d'un article de presse, d'une Note sur la Toile. Et pourtant il faut le faire. Nous, nous avons peut-être et à notre manière un petit peu d'espoir à déposer sur nos claviers, des mots qui seront peut-être lus et réchaufferont un instant les corps et coeurs meurtris. <br /> Et à côté de chez nous, dans notre famille, chez nos amis, dans notre rue, nous avons peut-être quelque chose à offrir. Ne serait-ce qu’un regard, un sourire, une parole. C’est beaucoup plus important que l’on croit. Le regard détourné, l’indifférence, il n’y a rien de pire. <br /> Pour une aide plus personnelle, faisons le là ou nous le pouvons. J’aime toujours répéter dans le domaine de souffrance que je connais le mieux que le plus important c’est que la porte soit toujours ouverte. Hier soir, au Cros, nous nous sommes assurés que ce serait le cas mercredi prochain le soir.
P
Bonjour Rosa... je crois bien que j'ai fait une découverte avec ce blog et un autre... Même auteur, je pense...<br /> Cette histoire est triste, et tous les parents voudraient tellement que leurs enfants soient beaux, heureux, intelligents, bien dans leur vie,etc. Et que faire quand ça ne tourne pas rond... Je n'ai pas de réponse moi non plus...<br /> La psychiatrie c'est une chose, mais la psychothérapie, n'est-ce pas moins violent et plus efficace ? Bises
Ma Traboule
Publicité
Derniers commentaires
Albums Photos
Publicité