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Ma Traboule

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2 janvier 2013

UNe photo

 C'était la période de Noël

 IMGP0882.JPG
Récemment ma mère m'a envoyé de sa lointaine et austère retraite, cette photo que je connaissais mais n'avais regardée depuis longtemps.
La photo est datée : Noël 1951.
Mes parents sont jeunes et si mon père a dix ans de plus que ma mère, cela n'apparaît pas. Ma mère a cette allure sévère qu'elle conservera  toute sa vie. Mon père porte un chapeau, je ne lui ai vu que sur cette photo : il a dû l'abandonner très vite par la suite. Il s'agit de la promenade dominicale que mes parents nous ont imposée durant tous les dimanches de notre enfance. Je détestais et ça se voit. Dans le meilleur des cas, nous nous arrêtions chez des cousins très chaleureux. Je suis l'aînée et ça se voit également, affublée d'un horrible bonnet avec des oreilles de chat que ma mère nous a tricoté pendant des années, à ma soeur et moi, et qui nous ridiculisait à l'école du village.
Mais pour ma mère il ne fallait surtout pas "être comme les autres", posture que j'ai toujours, et très profondément, détestée.
Sur cette photo, ma soeur en est dépourvue, par quel mystère ?
Tout cela, c'est de l'anecdote sans intérêt.
Aujourd'hui je lis la date : 1951.
Six années seulement après la fin de la guerre. Six ans, qu'est-ce que six ans ? J'avais quatre ans, il me reste des souvenirs. Mais aujourd'hui, une seule chose m'importe : jamais, dans cette période, ni plus tard, je n'ai entendu parler de cette guerre sauf l'incontournable référence aux infects rutabagas quand on refusait de manger à table.
Rien dans ma famille, même chez ma grand-tante institutrice communiste. Rien dans les familles de mon entourage. Rideau. Chappe de plomb, nos parents avaient tourné la page.
Je peux risquer une explication pour la Haute-Savoie. Les Maquis, coupés de la Résistance organisée et livrés à eux-mêmes, avient  fait régner la terreur et leur lutte armée se réduisait parfois à des règlements de comptes. De terribles exactions ont été commises dans ces villages  et certains sont encore à ce jour, 60 ans plus tard, divisés par la haine. On peut comprendre silence et chappe de plomb. Silence entretenu par les consciences morales de cette époque : instituteur et curé, même silence. La célébration du 11 novembre, oui. L'occupation, les camps, non.
Mieux : un cousin de ma mère, instituteur, célibataire, qui  passait les grandes vacances à la maison, ancien prisonnier  nous entretenait longuement de la famille allemande qui l'avait accueilli à cette époque. Un bon souvenir  disait-il. Il avait appris l'allemand et poursuivait une correspondance avec ses anciens hôtes.
Puis la guerre d'Algérie...
C'est très tard que pour ma part j'ai vraiment découvert ce qui s'était passé à la veille de ma naissance. Les camps, l'extermination nazie. Je ne saurais dater d'ailleurs. Le choc de "Nuits et Brouillards" -censuré à sa sortie en 1956-mais je ne me souviens plus en quelle année je l'ai vu.
Il me semble que beaucoup, dans ma génération, ont été marqués par ce silence lourd,  lourd de conséquences. Car le vécu de nos parents était quand même là, quoi qu'ils aient tu ou tenté d'oublier.
Souvent il me revient ce silence assourdissant, et justement en recevant cette photo et en retrouvant un hiver d'autrefois.

 

 

 

 

 

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2 janvier 2013

Cette fois serait la bonne ?

J'ai toujours eu un peu de mal avec ce blogue et pourtant je ne peux le lâcher. Je repars à zéro, comme mes stats. Avec toujours l'intention d'en faire un blogue personnel et d'y laisser quelques souvenirs... Depuis deux ans j'anime un atelier d'écriture de souvenirs dans le cadre d'une association de grands-parents.

Ce blogue peut me servir de terrain d'essais.

Année nouvelle, jours des projets nouveaux.

4 juin 2011

Un retour ?

Il m'a fallu redemander un mot de passe car je l'avais oublié : c'est dire si ce blogue est resté en panne longtemps...

Plus d'un an !

j'ai l'impression que tout a changé ici.

Ce blogue est plus personnel et plus intime : c'est peut-être ce dont j'ai besoin actuellement.

Je vais reprendre un travail de mémoire mais cette fois "mes mémoires". À la rentrée de septembre.

Avoir voulu rédiger celles concernant mon fils a été un échec.

J'ai trouvé mieux... Un groupe de paroles avec d'autres parents dont les enfants souffrent de troublent psychiques et cela me fait davantage progresser.

 

20 janvier 2010

À l'origine...

(Je me suis inscrite à un atelier d'écriture, atelier thématique qui doit faciliter l'écriture d'une vie ou de morceaux de vie.
Je l'ai choisi pour mener à bien un projet qui me tient à coeur depuis longtemps mais que je ne parvenais pas à entreprendre.
Écrire en partie la vie de mon fils aîné pour essayer de comprendre.
Il a 34 ans, des troubles psychiatriques dont nous ne connaissons, mon mari et moi, ni tout à fait la nature ni la gravité.
Il me semble qu'en essayant de reprendre son histoire, je parviendrai peut-être  à me libérer, à prendre un peu de distance...Ce blogue sera mon cahier d'exercices et je compte sur les quelques lecteurs qui viendront me lire pour progresser.
)

J'ai repris mon début, je l'aime mieux ainsi...

 

Que signifie "normal" ?
Un individu normal ? Une personne normale ? Qui est normal et qui ne l'est pas ? Être trop normal ou ne pas l'être assez ?


Grégoire toi tu te vois différent mais normal.

Depuis ton enfance, j'ai toujours su que tu étais différent, mais sans que cela  me paraisse inquiétant. Tu étais le premier de nos enfants, nous n'avions pas de point de repère. Différent déjà de tes cousins avec lesquels pourtant tu t'entendais bien.
Plus calme, plus sage, plus introverti. Plus... tout ce qui fait finalement souvent la satisfaction des parents. Un enfant docile.
Faut-il parler de ta naissance ? J'y reviens assez souvent pour y trouver le premier signe.
Je rentre à la clinique un samedi matin, accompagnée de Régis, ton père : l'accouchement va être provoqué. La veille nous sommes allés au cinéma. Très sereins. mais aujourd'hui je n'en finis pas de regretter cet accouchement programmé
J'avais choisi alors, comme cela se faisait, de préparer cet accouchement avec une sage-femme. Nous sommes en 1975, pas encore de péridurale et cette préparation s'appelle accouchement "sans douleur". Nous habitons depuis trois ans une petite ville de l'Isère complètement dominée par la l'industrie chimique. C'est le travail de Régis qui nous a conduits ici où  j'ai trouvé facilement un poste de professeur de français dans un lycée technique.
Cela fait plusieurs années que nous attendons ce premier enfant qui a tardé à venir. Une grossesse très heureuse, sans aucun problème de santé, suivie par un médecin généraliste attentif, devenu par la suite un ami.
tout va bien, donc...
Je suis arrivée à terme et voilà que la sage-femme avec laquelle j'ai noué une relation de fille à mère, la sage-femme en qui j'ai une absolue confiance pour cette première naissance, m'annonce qu'elle va prendre une semaine de congé.
Paniquée à l'idée d'accoucher avec des inconnus, je lui demande de provoquer l'accouchement... Requête qu'elle comprend et approuve, voire apprécie car cette maîtresse femme, très réputée dans la commune, n'aime pas abandonner ses patientes. Époque révolue où la sage-femme avait les pleins pouvoirs. Figure tutélaire à laquelle les femmes s'abandonnaient...

Samedi matin, Régis et moi arrivons confiants à la clinique.Un matin de mars, le premier du mois, gris et froid alors que février a été si doux.

Installation de la perfusion...Les heures s'écoulent, rien ne se passe. Régis lit son journal...L'après-midi, rugby, tournois des cinq nations...Les premières contractions... Il faut attendre le soir, une longue soirée : dans la salle d'accouchement, nous sommes seuls avec la sage-femme.

 Finalement une expulsion longue et laborieuse. "L'enfant ne souffre pas" me rassure cette professionnelle très expérimentée. Un quart d'heure avant minuit, le cri du bébé. Il sera né le 1er mars.

Grande joie. Régis téléphone de la salle d'accouchement. Grande joie.

Mais aujourd'hui je me dis, je me répète, c'est un leitmotiv. Cet enfant n'avait pas envie de naître. Pas pressé. On l'a bousculé, on l'a précipité dans le froid et la nuit. on aurait dû attendre. Le temps n'était pas venu. 


 

10 janvier 2010

En panne...

(Je me suis inscrite à un atelier d'écriture, atelier thématique qui doit faciliter l'écriture d'une vie ou de morceaux de vie.
Je l'ai choisi pour mener à bien un projet qui me tient à coeur depuis longtemps mais que je ne parvenais pas à entreprendre.
Écrire en partie la vie de mon fils aîné pour essayer de comprendre.
Il a 34 ans, des troubles psychiatriques dont nous ne connaissons, mon mari et moi, ni tout à fait la nature ni la gravité.
Il me semble qu'en essayant de reprendre son histoire, je parviendrai peut-être  à me libérer, à prendre un peu de distance...Ce blogue sera mon cahier d'exercices et je compte sur les quelques lecteurs qui viendront me lire pour progresser.
)

Pas très assidue vous devez vous dire.

Pourtant je ne manque pas mes séances mais j'ai du mal à me motiver pour résoudre un problème : je ne sais pas raconter.

Dans l'atelier d'écriture, actuellement, on travaille sur les différents moyens pour raviver les souvenirs.

Normal ! Les gens qui sont là ont pour objectif d'écrire leurs mémoires.

Pour moi au contraire les souvenirs sont là, trop là.

Mais les mettre en ordre... c'est difficile. j'aimerais sortir de la platitude absolue.

Michel Barlow a promis des séances sur la conduite du récit : donc je patiente !

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15 décembre 2009

Franchement nul

Franchement nul mon texte d'hier.
J'ai voulu faire vite pour ne pas arriver à l'atelier sans avoir rien fait !
réflexe bêtement scolaire.
Aujourd'hui, travail en groupe beaucoup plus intéressant avec des interventions pertinentes.
il faut que je travaille le récit précédent : le narratif n'a jamais été mon fort. C'est lourd, tortueux. J'aime les écritures vives et rapides. Et les textes courts. Je me demande comment je vais m'en sortir.
Ce matin, j'ai mesuré la différence entre les hommes et les femmes... Les femmes sont beaucoup dans l'interrogation, le doute, l'hésitation. Les hommes ont tendance à être satisfaits. Rien à jeter dans leur vie, tout peut être dit ! Aucun regret. L'un d'eux veut même choisir ses changements de voiture comme points de repères de son histoire !
Le changement de bagnole comme structure d'un récit de vie.
Je n'en croyais pas mes oreilles.

13 décembre 2009

Les deux fils

(Je me suis inscrite à un atelier d'écriture, atelier thématique qui doit faciliter l'écriture d'une vie ou de morceaux de vie.
Je l'ai choisi pour mener à bien un projet qui me tient à coeur depuis longtemps mais que je ne parvenais pas à entreprendre.
Écrire en partie la vie de mon fils aîné pour essayer de comprendre.
Il a 34 ans, des troubles psychiatriques dont nous ne connaissons, mon mari et moi, ni tout à fait la nature ni la gravité.
Il me semble qu'en essayant de reprendre son histoire, je parviendrai peut-être  à me libérer, à prendre un peu de distance...Ce blogue sera mon cahier d'exercices et je compte sur les quelques lecteurs qui viendront me lire pour progresser.
)

La dernière séance m'a permis de changer mon titre : me voilà donc avec celui-ci...Les deux fils.
Pour le reste, pas grand chose à  dire de cette séance de travail sinon que j'ai trouvé le groupe bavard et pas toujours à bon escient.
Enfin de mon point de vue.
J'ai progressé sur ma recherche d'une construction de narration car je me voyais mal partir sur un récit linéaire.
Donc je vais essayer, pour démêler mes deux fils, de faire dialoguer le présent et le passé car je suis bien consciente, en ce qui concerne l'histoire de mon fils, que je ne lis son passé que par rapport à ce présent.

Que signifie "normal" ?
Un individu normal ? Une personne normale ? Qui est normal et qui ne l'est pas ? Être trop normal ou ne pas l'être assez ?
Autant de questions sur ce mot me viennent en regardant Pierre.
Récemment, une belle-soeur à qui j'essayais d'expliquer la  réalité difficile et complexe de mon fils a eu cette réponse : "il
n'est pas comme ses cousins."
Ses cousins, la normalité.
Pierre lui-même se voit  ainsi : je suis différent.
cela veut-il dire "pas normal" ?
Depuis son enfance, j'ai toujours vu qu'il était différent, mais sans que cela ne me paraisse inquiétant. C'était le premier de nos enfants, nous n'avions pas de point de repère. Différent déjà de ses cousins avec lesquels pourtant il s'entendait bien.
Plus calme, plus sage, plus introverti. Plus... tout ce qui fait finalement souvent la satisfaction des parents. Un enfant docile.
Faut-il parler de sa naissance ? J'y reviens assez souvent pour y trouver le premier signe.
Je rentre à la clinique un samedi matin, accompagnée de mon mari : l'accouchement va être provoqué. La veille nous sommes allés au cinéma. Très sereins. mais aujourd'hui je n'en finis pas de regretter cet accouchement provoqué.
J'avais choisi comme cela se faisait de préparer cet accouchement avec une sage-femme. Nous sommes en 1975, pas encore de péridurale et cette préparation s'appelle accouchement "sans douleur". Nous habitons depuis trois ans une petite ville de l'Isère complètement dominée par la l'industrie chimique. C'est le travail de mon mari qui nous a conduits ici où  j'ai trouvé facilement un poste de professeur de français dans un lycée technique.
Cela fait plusieurs années que nous attendons ce premier enfant qui a tardé à venir. Une grossesse très heureuse, sans aucun problème de santé, suivie par un médecin généraliste attentif, devenu par la suite un ami.
tout va bien, donc...
Je suis arrivée à terme et voilà que la sage-femme avec laquelle j'ai noué une relation de fille à mère, la sage-femme en qui j'ai une absolue confiance pour cette première naissance, m'annonce qu'elle va prendre une semaine de congé.
Paniquée à l'idée d'accoucher avec des inconnus, je lui demande de provoquer l'accouchement... Requête qu'elle comprend et approuve, voire apprécie car cette maîtresse femme, très réputée dans la commune, n'aime pas abandonner ses patientes. Époque révolue où la sage-femme avait les pleins pouvoirs. Figure tutélaire à laquelle les femmes s'abandonnaient...

Samedi matin, Régis et moi arrivons confiants à la clinique.Un matin de mars, le premier du mois, gris et froid alors que février a été si doux.

Installation de la perfusion...Les heures s'écoulent, rien se passe. Régis lit son journal...L'après-midi, rugby, tournois des cinq nations...Les premières contractions... Il faut attendre le soir, une longue soirée : dans la salle d'accouchement, nous sommes seuls avec la sage-femme.Finalement une expulsion longue et laborieuse. "L'enfant ne souffre pas" me rassure cette professionnelle très expérimentée. Un quart d'heure avant minuit, le cri du bébé. Il sera né le 1er mars.

Grande joie. Régis téléphone de la salle d'accouchement. Grande joie.

Mais aujourd'hui je me dis, je me répète, c'est un leitmotiv. Cet enfant n'avait pas envie de naître. Pas pressé. On l'a bousculé, on l'a précipité dans le froid et la nuit. on aurait dû attendre. Le temps n'était pas venu.


24 novembre 2009

Histoire de fils (4)

(Je me suis inscrite à un atelier d'écriture, atelier thématique qui doit faciliter l'écriture d'une vie ou de morceaux de vie.
Je l'ai choisi pour mener à bien un projet qui me tient à coeur depuis longtemps mais que je ne parvenais pas à entreprendre.
Écrire en partie la vie de mon fils aîné pour essayer de comprendre.
Il a 34 ans, des troubles psychiatriques dont nous ne connaissons, mon mari et moi, ni tout à fait la nature ni la gravité.
Il me semble qu'en essayant de reprendre son histoire, je parviendrai peut-être  à me libérer, à prendre un peu de distance...Ce blogue sera mon cahier d'exercices et je compte sur les quelques lecteurs qui viendront me lire pour progresser.
)

Me voilà donc à griffonner un début qui se veut projet d'écriture.

Je suis avec les deux bouts de fils...de fils... de ma trame. C'est en écrivant que je découvre que le pluriel de "fil" donne "fils".

cette histoire donc,

parce que tu es toi,

parce que je suis moi...

parce que je suis toi

parce que tu es moi.

Parce qu'il faudra bien dénouer ces deux fils pour que la vie circule,

sans crainte, sans peur, sans angoisse,

pour que le fils échappe aux fils.

12 novembre 2009

Hitoire de fils (3)

(Je me suis inscrite à un atelier d'écriture, atelier thématique qui doit faciliter l'écriture d'une vie ou de morceaux de vie.
Je l'ai choisi pour mener à bien un projet qui me tient à coeur depuis longtemps mais que je ne parvenais pas à entreprendre.
Écrire en partie la vie de mon fils aîné pour essayer de comprendre.
Il a 34 ans, des troubles psychiatriques dont nous ne connaissons, mon mari et moi, ni tout à fait la nature ni la gravité.
Il me semble qu'en essayant de reprendre son histoire, je parviendrai peut-être  à me libérer, à prendre un peu de distance...Ce blogue sera mon cahier d'exercices et je compte sur les quelques lecteurs qui viendront me lire pour progresser.
)

Voilà, c'est parti.
Mardi dernier je me suis trouvée sagement attablée avec d'autres pour entreprendre un  récit de vie.
L'animateur, Michel Barlow, je le connaissais de réputation depuis longtemps. Ancien professeur de Lettres, il avait dû débuter un peu avant moi car son livre, "Journal d'un professeur débutant" est le premier livre de pédagogie que j'ai lu... il n'a d'ailleurs pas été suivi de beaucoup d'autres. Je me suis inscrite à la Faculté catholique pour lui. Il a lui-même écrit sur le récit de vie.

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C'était à propos du groupe que j'avais besoin d'être rassurée.

C'est fait.

J'ai trouvé dans  cette première rencontre une bonne atmosphère d'écoute, du respect et une réelle liberté de parole.

Bien sûr comme dans tout groupe humain j'ai déjà repéré des personnes avec lesquelles j'ai ressenti plus de complicité, ne serait-ce que par nos problèmes communs et donc notre projet d'écriture plus proche.

Donc, premier exercice, pour le 1er décembre.

Il s'agit, à partir d'extraits d'auteurs exprimant leur propre projet d'écriture autobiographique, de découvrir celui qui nous est le plus proche, de l'analyser pour définir son propre projet et l'écrire.

Voici déjà le texte que j'ai retenu.

Il s'agit de l'incipit du livre d'Émile Granger. "Ils m'appellent le vieux-un théologien chez les loubard".

"Toute vie est tissée de multiples fils. Je suis comme tout le monde. Ma chance est qu'il en est deux dans cette trame qui sont quelque peu exceptionnels et qui, en tout cas me passionnent et me donnent à vire et à croire. Les journalistes ont l'art des formules ramassées. À la suite d'une conférence publique que j'avais donnée à Moulins, l'un d'eux a titré : "un théologien chez les loubards." C'est assez bien condenser mes hantises. Le problème est qu'il s'agit de deux domaines assez différents mais qui n'ont cessé, pour moi, d'être contemporains, se fécondant mutuellement sans pourtant se confondre. Tentons pourtant d'en retracer le cheminement."

Pourquoi m'a-t-il accrochée ?

Plusieurs fils dans une trame... une vie c'est en fait la conjugaison de plusieurs vies.Pour moi aussi, il  est deux fils qui, sans pouvoir être dits exceptionnels, sont si étroitement liés qu'ils donnent à ma trame un aspect rugueux, difficile... Il me faut les "repasser" non pour les rendre  lisses mais pour les intégrer plus harmonieusement dans le tissu de mon existence.

Je reviendrai avant la prochaine rencontre pour un texte élaboré.

 

9 novembre 2009

Histoire de fils (2)

Demain, je commence ce récit. Demain, je rejoins cet atelier d'écriture.
Je suis comme une veille de rentrée des classes : impatiente et anxieuse. Confiance et appréhension.
Ce sera difficile mais il le faut. Je pense que je commencerai par ce billet :
trabouleuse.canalblog.com/archives/2009/10/05/
Et puis... à Dieu va la plume.
comme dit la chanson d'Angelo Branduardi :

Va où le vent te mène
Va où le vent te mène,
Va où le vent te mène, va

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