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Ma Traboule
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11 mars 2008

Histoire de fils

Je profite de ce que ce blogue a encore peu de visiteurs pour aborder un sujet plus intime, ce que j'ai une certaine répugnance à faire. Je vais passer par une histoire connue. Un homme avait deux fils. 200px_Fratelli_Lumiere Le plus jeune demande un jour sa part d'héritage, s'en va à l'étranger et la dilapide. Quand il est dans la dèche, il revient chez son père qui l'accueille les bras ouverts et organise une grande fête. Le fils aîné, le sérieux, est jaloux...et n'admet pas que son père soit aussi bienveillant avec le fils insouciant. Cette histoire est connue sous le titre de "l'enfant prodigue". En fait, l'histoire de mes fils est différente, sinon que l'un me préoccupe et l'autre pas. Heureusement j'ai aussi une fille entre les deux... Mon fils aîné, qui a toujours été plus fragile, mais sans problèmes, a 33 ans et vient d'être diagnostiqué psychotique, tendance paranoïaque. Cela se soigne très bien mais il refuse de se soigner, ne se considérant pas malade. Faute de soins, la maladie risque de s'aggraver... Il est marié à une jeune femme charmante qui pour l'instant le soutient. Il ne dilapide pas d'argent, mais ne travaille pas et s'enferme dans l'isolement. Le verrons-nous un jour revenir dans notre monde de la réalité même si ce monde est, dit-il, pourri ? Mon plus jeune fils, peut-être par réaction, s'est au contraire jeté dans la compétition pour la réussite professionnelle, presque à outrance... Difficile d'être chahutée entre de tels extrêmes. Moi qui rêvais d'eaux calmes et tranquilles pour naviguer sereinement jusqu'à la fin de la vie.
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Commentaires
P
notre fantomette est de retour, tu peux aller la voir.....bisous
E
J'avais un ami qui a été diagnostiqué de manière identique. Il fallu qu'il souffre vraiment pour accepter de se soigner. Le côté pervers des soins, est que comme le malade ne se sent plus malade, il est tenté d'arrêter le traitement... Et il y a des rechutes. Mon ami a depuis sa maladie choisi de couper les ponts avec ses anciens amis, mais je sais qu'il est encore proche de sa famille. Il retravaille (il est prof) et la situation semble s'être stabilisée. Mais après bien du temps.<br /> N'hésite pas à parler, si ce n'est ici, par mail. Courage, Rosa. (Je devine que tu en as beaucoup)
P
Navigaunt ce soir dans les eaux de Bruno, je te découvre non pas traboulant tout bonnement mais dans des eaux troublantes , en passe difficile.<br /> Ton blog s'arrangera plus vite que les problèmes de santé qui te préoccupent Que de maladies qui n'en sont pas vraiment, tout se trouvant en la tête; il y faut du doigté, du conjoint et des proches, pour amener à l'acceptation de se faire soigner.<br /> Je te souhaite du courage, Rosa. Tu as une fort belle petite-fille.
N
Merci à Louis-PAUL POUR cet extrait de soeur Emmanuelle
C
Mon père m'a toujours dit : "Avoir des enfants, c'est avoir des ennuis jusqu'au bout !" J'ai su apprécié sa remarque ! Ceci dit, moi-même mère de trois enfants, à présent adultes, je reconnais qu'il n'avait pas totalement tord. J'essaie de me dire que si je n'avais pas eu d'enfants, ma vie aurait été différente, mais mère très jeune, la question ne s'est jamais posée. Beauvoir avait fait des choix, mais moi, je n'étais pas Beauvoir même si ses bouquins m'ont accompagnée durant mon adolescence. La vie n'a pas de théorie. Elle oblige simplement à une grande tolérance, à beaucoup d'amour et à se réveiller en pleine nuit parce qu'on sent que quelque chose ne va pas.
Ma Traboule
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